La croissance économique française est depuis une vingtaine d’années tirée par la consommation et une croissance démographique favorable. Dans son dernier rapport « Inégalités hommes-femmes, il est temps d’agir », l’OCDE donne une nouvelle recette pour booster l’activité économique : favoriser l’accès des femmes à la vie active. En France, l’OCDE estime qu’une réduction de 50% de l’écart hommes-femmes en termes de taux d’activité devrait aboutir à un incrément de PIB de 9,4% sur 20 ans !
Si les inégalités en matière de salaire, accès aux fonctions de direction sont régulièrement mentionnées, les inégalités hommes-femmes en matière de pensions de retraite sont colossales :
• Les femmes touchaient en moyenne une pension inférieure de 42% à celle touchée par les hommes (droits directs, chiffrage DREES, 2010)
Les causes sont nombreuses :
• Précarité plus répandue : 83% des temps partiels sont occupés par les femmes (Conseil Economique et Social, 2008)
• Salaire plus faibles, 20% en moyenne (Insee, 2009)
• Carrières plus accidentées : chômage, choix familiaux (congés maternité, congés parentaux)
Les femmes valident en moyenne 20 trimestres de moins que les hommes et ne sont que 41% à effectuer une carrière complète.
Pour tenir compte de ces inégalités, le législateur a prévu des droits familiaux en matière de retraite, ces majorations sont de deux types :
Au final, on est en droit de s’interroger sur le bien fondé de l’absence de discrimination positive en faveur des femmes : en rendant les pères éligibles aux droits familiaux, la réglementation ne contribue-t-elle pas au maintien des inégalités retraite entre hommes et femmes ?