La réforme des retraites va rythmer la vie politique et sociale des six prochains mois. La remise récente du rapport Moreau a permis de chiffrer les enjeux et d’analyser les solutions qui pourraient être privilégiées : désindexation (voire baisse) des pensions, pression fiscale accrue sur les retraités, hausse des cotisations patronales, augmentation de la durée de cotisation…
Les entreprises sont concernées au premier chef par cette réforme (coût du travail, emploi des seniors), leur rôle sera prépondérant dans sa mise en œuvre et son explication aux salariés. C’est pourquoi, les résultats de l’excellente étude réalisée par OpinionWay pour Optimind Winter en mai 2013 nous semblent particulièrement intéressants. Nous avons choisi de vous en présenter les conclusions in extenso :
« Les entreprises sondées ont pleinement conscience qu’elles ont un rôle important à jouer dans le domaine de la retraite et elles souhaitent se positionner, avec leurs partenaires sociaux, comme un acteur incontournable au même titre que les pouvoirs publics ou les personnes physiques.
• Un tiers des sondés pensent que la retraite de manière générale est l’affaire de l’entreprise et des partenaires sociaux
• 75% des sondés pensent que ces problématiques sont déjà importantes dans l’entreprise aujourd’hui, 95% pensent qu’elles le seront dans le futur
Plus de 75% des entreprises sondées souhaitent à court terme
• mettre en place de nouveaux dispositifs d’épargne salariale ou de retraite supplémentaire
• renforcer les dispositifs existants
Cette volonté de l’entreprise d’être à la croisée des chemins entre les régimes collectifs obligatoires et individuels facultatifs, entre l’épargne salariale et la retraite, semble toutefois freinée par différents facteurs exogènes.
1/ pour 72% des sondés, c’est avant tout le coût qui limite cet enthousiasme ce qui, dans le contexte actuel de crise persistante, n’est pas une surprise
2/ pour 50% des entreprises sondées, c’est la complexité des régimes qui est en cause même si la majorité des entreprises déclarent
• plutôt bien maîtriser les avantages / inconvénients des dispositifs (85%)
• être plutôt en conformité avec la réglementation (84%)
3/ pour 61% des sondés, c’est avant tout l’instabilité réglementaire qui modère les bonnes intentions des entreprises
• ces régimes de long terme s’accommodent mal des fluctuations régulières du contexte social et fiscal au gré des lois de finances et des lois de financement de la Sécurité Sociale
• la stratégie des entreprises sur la question s’en trouve régulièrement impactée »
Conclusion, nous savons que les salariés identifient les entreprises comme les interlocuteurs de référence pour tous les enjeux concrets liés à la retraite : emploi des seniors, inégalités hommes/femmes, solidarité intergénérationnelle. Cette étude nous montre que les entreprises sont prêtes à s’impliquer toujours plus dans ce rôle citoyen. Il ne reste plus qu’à espérer que les pouvoirs publics et les partenaires sociaux entendront leur souhait d’évoluer dans un cadre fiscal et social moins instable !
Pour aller plus loin : http://www.optimindwinter.com/actualites/enquetes/
De plus en plus de futurs retraités souhaitent se reconvertir dans l’action humanitaire internationale et commencer une 2ème carrière « qui donne du sens ».
L’Institut de Coopération Internationale dispense des formations et conseils pour trouver un emploi dans une ONG humanitaire ou un organisme de coopération.
L’institut propose, notamment, un programme de reconversion humanitaire.
Vous trouverez le programme détaillé sur le site de l’Institut http://www.institut-cooperation.com/reconversion-humanitaire/reconversion-humanitaire/